Droits humains au Mexique (26 mars 2020)

La source: En Véro Espagnol
Auteur : Alina Allende
Le 26 mars 2020 (Publication originale en espagnol le 20 mars 2017)
Traduction : Noémie Deschênes

 

L'ancien rapporteur spécial de l'Organisation des Nations unies demande de plus d'exemples de réformes du système pénal afin d'éradiquer la torture au Mexique

Le lundi 13 mars 2017, l'ancien rapporteur spécial de l'ONU sur la torture et les autres traitements ou peines cruels, inhumains ou dégradants, M. Juan Mendez, a donné une conférence sur son expérience de travail au Mexique. Au cours de l'événement, Mendez a demander que, en faute de la récompense de moyens pour améliorer les lacunes du système pénitentiaire, le Mexique présente toujours un niveau extrêmement élevé d'impunité en ce qui concerne les violations aux droits de l'homme .

La conférence, intitulée «L'action juridictionnelle par rapport à la torture», a été organisée par l'Institut de la Magistrature Fédérale (Institut fédéral de la justice) et a eu lieu dans l'auditorium du bâtiment Révolution (edificio Revolución) dans la ville de México. En plus de parler de sa grande expérience dans la lutte pour éradiquer la torture, Juan Mendez a avancé que, même si sur un pu observer quelques succès ces dernières années, il reste encore un long chemin à parcourir afin de réformer le système pénal mexicain.

En particulier, Mendez a signalé que la transition d'un système judiciaire inquisitoire à un système accusatoire serait effectivement positif, si elle était réalisée en pratique, tout en ajoutant que, si la transition n'était pas accompagnée d'un changement radical dans la mentalité des juges et du ministère public, le système judiciaire accusatoire pourrait s'avérer pire que le précédent. Il a ajouté que, même si le Protocole d'Istanbul s'est transformé en un élément fondamental dans la lutte globale pour éradiquer la torture, il existe toujours au Mexique un haut niveau d'impunité. Mendez en a profité pour féliciter les adoption pour l'adoption de la loi nationale sur l'application des peines (Loi nationale d'exécution pénale) en 2016, sans oublier d'insister sur le fait que la figure juridique de la détention préventive (enracinement) constitue une violation des droits de la personne et qu'elle doit être éliminée.

Enriqueta Cruz Gómez, mère de Brenda Quevedo Cruz et porte-parole d 'En Véro pour l'occasion était accompagnée de Margarita Solórzano, mère de Pablo Solórzano Castro, et Guadalupe Vallarta, sœur de Israel Vallarta Cisneros, se trouvaient à la conférence.

Au sortir de l'événement, madame Enriqueta Cruz Gómez a commenté le travail réalisé par l'ancien rapporteur spécial Juan Mendez afin d'améliorer les conditions carcérales et d'éradiquer la torture généralisée dans le pays lui paraissait admirable. Selon elle, le fait de savoir qu'il existe des personnes expérimentées de connaissances et d'expérience et qui luttent pour que les droits des prisonniers (y compris des membres de leurs propres familles) dsoient respectés est source d'espoir.