Asunto Judith Brassard (1er junio de 2017)

fuente: Derecho Inc.
Auteure: Delphine Jung
Le 1er juin 2017 (Publicación originale sur le portail Droit Inc. el 1 de mayo de 2017)

 

Este abogado instalado en Montréal aide depuis deux ans une Québécoise condamnée à 28 ans de prisión pour le meurtre de son mari…

Judith Brassard est emprisonnée depuis 2008 à la prison de Santa Marta, en Colombie, pour le meurtre de son mari, originaire de ce pays. Elle clame son inocence depuis le début de cette affaire, estimant être la victime d'un coup monté.

«Cette histoire m'a touchée dès le début. Je me suis dit qu'il fallait faire quelque eligió », se rappelle Mabel Gonzalez, avocate colombienne installée à Montréal depuis maintenant quatre ans.

Après avoir vu un reportage sur la mère de famille, condamnée à une peine de 28 ans de prison, Mabel Gonzalez prend contact avec l 'Asociación canadiense por el derecho a la verdad, devenue il ya peu En Vero. L'organisme est spécialisé dans la défense des droits des personnes innocentes et injustement incarcérées et compte sur quelques avocats engagés comme Mabel Gonzalez. Ils agissent à titre bénévoles.

«David Bertet, le président, cherchait justement des personnes qui parlaient espagnol et plus précisément quelqu'un pour prendre en charge le dossier de Judith. J'ai décidé de m'impliquer », explique l'avocate, pour qui ce genre de démarche semble tout à fait naturel.

Détentrice d'un bac en droit obtenu en Colombie et d'une maîtrise en droit international obtenue en Espagne, Mabel Gonzalez a toujours eu le cœur sur la main. Enfant, en Colombie, cette fille de parents avocats s'implique auprès d'enfants pauvres et chante dans une chorale pour la paix. C'est qu'elle grandit dans le climat de guerre civile et de lutte sanglante contre le narcotrafiquant Pablo Escobar.

«Les droits humains m'ont toujours intéressés. Je voulais aider les gens, et je pensais que le droit était un bon moyen de le faire », dit-elle.

Arrivée au Québec en 2013, elle travaille dans une entreprise de développement durable. En plus de consacrer du temps à ses deux filles en bas âge, elle donne en moyenne seis heures par semaine au dossier de Judith Brassard, «composé de plus de 6000 páginas».

«Elle a une avocate en Colombie avec laquelle nous travaillons. On est en train de reprendre tous les témoignages, chercher de nouvelles preuves. Sobre aimerait avoir quelque eligió de solide pour rouvrir le dossier », explique la juriste.

La cause trouve en tout cas un petit écho auprès des autorités canadiennes, «plus que sous le temps de Harper», d'après Mme Gonzalez, qui envió les autorités diplomatiques plus réceptives au message de l'organisme.

 

Un cas complejo

Le cas de la Québécoise est compliqué. «La familia de Felipe Rojas (le défunt mari de Judith Brassard, NDLR) est très connue en Colombie. Ses membres sont dans le milieu des affaires, de la politique, c'est une famille riche et puissante », ponente Sra. González.

Depuis le début, les Rojas acusan a Judith Brassard d'avoir commandité le meurtre de Felipe. «Mais il n'existe aucune preuve de communication entre Judith et les tueurs par exemple», dit Mme Gonzalez qui estime que la Québécoise a été victime d'un coup monté.

D'ailleurs, il ya peu, l'un des intermédiaires présumés entre les meurtriers y Mme Brassard est revenu sur sa première version des faits, assurant qu'il n'a jamais été en contact avec la Canadienne.

«Mais le juge n'a pas décidé de le croire malgré la faiblesse, sinon l'absence de preuve. En Colombie, cela peut laisser place aux théories de corrupción. La justice est l'une des choses les plus importantes dans une société. Si on ne peut pas faire confiance aux Institutos ou aux juges, on se fait justice soi-même. C'est ça la situación en Colombie », déplore l'avocate qui continue pourtant de carresser le rêve de retourner un jour vivre dans« el hijo paga ».

D'un ton bienveillant elle ajoute: «j'aimerais que la famille de Felipe comprenne qu'on n'est pas contre eux. On pense juste que Judith n'a pas été jugée comme il faut. En veut trouver les vrais coupables ».

Une eligió est sûre, Mabel Gonzalez n'est pas prête de renoncer: «je ne pourrai jamais dormir tranquillement en sachant qu'une femme comme Judith est en prison. Je ne pourrai jamais arrêter avant que justice soit faite ».