Affaire Mohammad Ali Taheri (6 mai 2019)

Source: Fondation Internationale des Droits Humains et En Vero
6 Mai 2019

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

04.05.2019
Espagne – Canada – Iran

 

Objet: Libération de Mohammad Ali Taheri

 

La Fondation internationale des Droits Humains (Espagne) et l’Association « En Vero » (Canada) ont le plaisir de vous annoncer que le dirigeant universitaire et leader spirituel d’origine iranienne Mohammad Ali Taheri a finalement été libéré de prison, après neuf années passées en détention.

Taheri était emprisonné depuis 2010 en Iran, inculpé pour insulte aux comportements sacrés, actes immoraux avec des femmes et pratique illégale de la médecine. Des accusations additionnelles avaient ensuite été portées par les autorités iraniennes qui l’avaient accusé, en raison de ses enseignements spirituels, de “propagation de la corruption sur la terre”,

Taheri a été condamné à mort à deux reprises. Sous l’intense pression de la communauté internationale, Taheri aura finalement été libéré sous caution en mars 2019. Il aura fallu un mois supplémentaire pour que les autorités iraniennes abandonnent officiellement toutes les charges retenues contre Taheri.

Dans sa récente adresse aux journalistes, M. Gholam-Hossein Esmaili, porte-parole de la branche judiciaire iranienne, a confirmé que toutes les sentences en lien avec le procès de M. Taheri avaient été annulées.

Bien que nous soyons profondément satisfaits de la libération de Mohammad Ali Taheri après neuf ans de détention, une grande partie desquelles passées en isolement, En Vero et la Fondation Internationale des Droits Humains resterons plus que jamais impliqués dans la défense des prisonniers politiques et de conscience en Iran. En particulier, nous appelons les autorités iraniennes à libérer tous les prisonniers politiques et les prisonniers de conscience, dont un grand nombre sont d’anciens étudiants de M. Taheri.

Nous estimons que cette décision offre à l’Iran l’occasion de se conformer pleinement aux normes internationales en matière de droits de l’homme et nous encourageons l’adoption de nouvelles lois en harmonie avec les normes et traités internationaux pour mettre fin aux pratiques qui ont conduit à la détention et à l’emprisonnement de M. Taheri.

Nous nous félicitons pour cette possibilité d’un dialogue international ouvert avec l’Iran qui nous permettra enfin de passer de la critique à la collaboration et, à terme, à la mise en œuvre des réformes en vue du plein respect des droits de l’homme.

 

Moises Castello, directeur des affaires internationales, En Vero.

Mariano Beltrán, conseiller, Fondation internationale des droits de l’homme.